Aoraki – Canterbury
La météo s’annonce clémente pour les jours à venir, il est temps pour nous de quitter la côte d’Otago et Oamaru, après avoir fait le plein de victuailles et d’essence, pour nous diriger vers le lac Pukaki et l’Aoraki (Mont Cook) dans la région de Canterbury.
Les rochers éléphants et fossiles
Avec un nom pareil, difficile pour nous de résister à cet arrêt. Peu après avoir quitter Oamaru, c’est donc tout naturellement que nous décidons de nous accorder un petit détour pour aller voir ces fameux rochers éléphants. C’est en plein milieu d’un pâturage privé que nous découvrons ces roches aux courbes voluptueuses, amusantes mais peu convaincantes même si les formes et la teinte rappellent vaguement des silhouettes d’éléphant. Un peu plus loin sur une piste, un autre point indique la présence de fossiles de baleine, là aussi si on ne vous le dit pas vous n’y trouvez rien de transcendant. C’est ainsi que nous avons donc pris la décision de poursuivre directement vers la ville de Twizel et le lac Pukaki.
Le lac Tekapo
Nous passons notre première nuit dans la région du Canterbury dans le camping gratuit du lac Wardell, sous une jolie pinède où courent de nombreux lapins. Le lendemain, la météo a changé et il apparaît que le Mont cook restera embrumé. Que cela ne tienne, nous adaptons notre programme pour aller faire la petite marche de la péninsule sur les rives du lac Tekapo, une promenade sympa mais sans variations de paysage. Cependant, la beauté des lieux et la couleur bleu turquoise des eaux du lac sont stupéfiantes et suffisent au lieu. Nous nous sommes d’ailleurs trouvé une jolie petite place non loin de là, pour pique niquer sur le toit du van en profitant parfaitement de la vue.
La route Breamar
Dans l’après-midi, nous décidons d’emprunter une piste qui est notifiée comme étant d’intérêt pour les amateurs de beaux paysages. Une balade qui nous aura pris un certain temps, mais vraiment jolie. On serpente sur une large piste à travers les terrains privés jonchés de quelques grosses fermes et de troupeaux, puis, au loin, apparaissent tout doucement les chaînes de montagnes entourant le Mont Cook. Il y a quelques vues qui méritent bien un arrêt photo, puis la route se termine sur les rives du lac Pukaki avec l’Aoraki en arrière plan.
Le lac Pukaki
C’est en remontant les rives depuis la route Breamar qu’on trouve de très beaux spots de camping gratuit. Petite baignade dans le lac bleu glacé, repas avec couché de soleil orangé sur les montagnes et lieu idéal pour observer les étoiles scintillantes. Le rêve !
Le lendemain, la météo est de notre côté et nous décidons donc d’aller saluer l’Aoraki, dit Mont cook. Nous nous sommes donc dirigés vers le village Aoraki, où l’on peut se stationner pour prendre le départ des différentes randonnées autour du mont. La route qui y mène longe le lac Pukaki sur toute sa longueur et délivre des vues absolument époustouflantes. Un parcours splendide et plein de promesses.
Aoraki/ Mont cook
Après s’être garé au village Aoraki, qui se situe déjà dans un environnement spectaculaire et privilégié, nous avons rapidement pris le départ de la randonnée du Mont cook, d’un pas déterminé afin d’échapper aux bus de touristes. La balade en elle-même n’est pas d’une grande exigence physique mais vous fait traverser des paysages d’une rare intensité. Toute la vallée de Hooker, entre le lac Mueller surplombé par les glaciers jusqu’au lac Hooker en contrebas du Mont Cook est un régal. On se laisse littéralement absorber par la magnificence, la splendeur et l’immensité des montagnes aux sommets enneigés. Entre ponts suspendus, glaciers, lacs et cours d’eau puissants, même le nuage qui restera planté sur le mont cook à notre arrivée n’aura su ternir l’émotion qui nous a envahie tout au long de ce trajet. Que du bonheur !
Lac du glacier Tasman
Après un pique-nique au village Aoraki, nous décidons de reprendre la route pour aller prendre le départ de la promenade menant au lac Tasman et à son point de vue. Après une ascension de quelques marches on se retrouve à un point de vue surplombant toute la vallée ainsi que le lac Tasman. Celui-ci n’a, malheureusement, plus rien de bleu dû à la rapidité de la fonte du glacier, qui n’est plus assez présent pour apporter sa couleur polaire à l’eau. C’est d’ailleurs un terrible pincement au cœur de constater de ses propres yeux l’ampleur du réchauffement climatique sur la planète. Nous l’avions déjà bien observé sur les précédents glaciers visités, mais le glacier du lac Tasman laisse un immense cratère poussiéreux qu’il est facile de contempler telle une balafre gigantesque dans ce décor si merveilleux.
Nous aurons passé une autre nuit à contempler le ciel étoilé particulièrement spectaculaire depuis les rives du lac Pukaki. Il y a d’ailleurs un observatoire sur les abords du lac Tekapo, dont l’entrée est payante, pour les amateurs d’astronomie. Puis nous avons pris la route direction Christchurch pour le ravitaillement avant de nous accorder une boucle imprévue vers le parc national de la fameuse passe d’Arthur. Sur la route nous ne ferons qu’un court arrêt, au « Garage 66 » un lieu au charme à l’Américaine entre pièce de collection et savoir faire d’ébéniste. En tout les cas on peut dire que la région du Mont Cook aura tenu ses promesses en matière de merveilles environnementales, d’une beauté sauvage et spectaculaire qu’on espère voir préserver pour les siècles et des siècles.
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