Istanbul – Turkey
Découvrons Istanbul.
C’est au détour d’une vente-privée que nous avons décidé de nous offrir notre premier city break de 2016, nous trouvons une offre très alléchante proposant 3 jours à Istanbul avec billets d’avion A/R depuis Nice, transferts aéroport/hôtel, hôtel en demi-pension et une visite guidée de 3 grands spots de la ville. Des attentats viennent d’avoir lieu, nous sommes en plein mois de janvier et les températures sont basses, que cela ne tienne, réservation en poche, guide du routard à la main, baskets et doudoune dans la valise, c’est parti !

Turkish Airline
Nous empruntons la compagnie Turkish airlines, nous sommes accueillis à bord par des hôtesses très souriantes et avons le plaisir de goûter notre premier loukoum en guise de bienvenue. Sympathique, après à peine quelques minutes de vol nous sommes déjà dans l’ambiance. Nous avons la surprise également de nous faire servir le dîner à bord alors que cela n’avait pas été mentionné sur nos réservations, nous arriverons donc à bon port le ventre plein.
À l’aéroport notre chauffeur nous attend comme prévu, aujourd’hui nous sommes les seuls passagers, personne d’autres ne débarque de Nice, le trajet jusqu’à notre hôtel est donc direct et on nous y explique les formalités pour le petit déjeuner et l’heure de départ pour l’excursion du lendemain.

Vue de nuit sur Sultanahmet Camii
Ceci fait, nous prenons possession de notre chambre d’hôtel, un 3 étoiles en centre ville historique qui nous permettra de rayonner à pieds la plupart du temps.
Il est encore tôt, et même si nous n’avons pas faim, nous décidons de braver le froid pour aller découvrir la ville et voir de nuit les fameuses Sainte-Sophie et mosquée bleue. Il fait un froid de loup, une température négative à tout les coup, mais l’excitation prend le dessus et nous ne regrettons pas, pour une première rencontre c’est époustouflant.
Il y a tellement peu de monde et les lumières scintillent de mille éclats dans ce froid polaire, on se croit seul au monde et on en prend plein les mirettes. Nous ne nous éternisons pas et rentrons vite au chaud tout excités à l’idée d’en découvrir d’avantage le lendemain.
Jour 1
Nous nous levons de bon matin, nous nous habillons chaudement et, après un petit déjeuner Turc principalement composé de mets salés, grimpons dans le bus qui nous entraîne vers la visite guidée de 3 lieux :
– L’Hippodrome de Constantinople

Sultan Ahmet Parkı
À l’origine, Istanbul était connue sous le nom de Byzance une capitale qui a, à plusieurs reprises, été conquise par les empires de la Grèce Antique. Ce n’est que plus tard, sous l’empire Romain qu’elle prit le nom de Constantinople, puis très récemment en 1928 celui d’Istanbul. Autant dire que nous sommes bien dans une ville chargée d’histoire et notre premier arrêt nous révèle les principaux vestiges de l’époque des romains, qui eux même ont importé des vestiges de leurs précédentes conquêtes. Tout ceci forme un curieux mélange, les non avisés y perdront vite leurs repères historiques. Ainsi nous découvrons, au cœur de la place, un obélisque importé d’Égypte par un empereur romain, une colonne serpentine qui appartenait au temple d’Apollon en Grèce et fut importée par les romains, et la colonne de Constantin qui représente la pièce la plus récente.
– La Mosquée Bleue (Sultanahmet Camii)
Nous suivons notre guide vers la Mosquée bleue, certainement la plus connue d’Istanbul bâtie entre 1609 et 1617 un bâtiment impressionnant par son architecture elle reste, toutefois, moins imposante que Sainte Sophie et est souvent confondue avec cette dernière. Beaucoup dirons que sa finesse et son élégance surpasse Sainte-Sophie, personnellement nous trouvons les bâtiments différents et Sainte-Sophie renferme bien des surprises également.
Pour rentrer, nous passons par l’accueil où on nous fourni des sacs plastiques pour y glisser nos chaussures, la mosquée est toujours un lieu de culte en fonction par conséquent nous devons y entrer pieds nus et tête couverte. On tolère que les touristes gardent leurs chaussures avec eux dans les sacs plastiques afin de pallier au possible vol, et pour ceux qui n’ont pas de quoi se couvrir la tête des carrés de tissus sont distribués à l’entrée.
D’abord réticents à l’idée de marcher en chaussettes sur le sol froid, on prend vite conscience que le sol est totalement recouvert de tapis et moquettes moelleuses. Il ne fait pas bien chaud dans le bâtiment mais au moins il n’y fait pas plus froid.

Sultanahmet Camii
C’est la première mosquée que nous visitons, au Maghreb ces lieux de culte sont souvent interdits aux visiteurs non pratiquants, aussi c’est avec un grand plaisir que nous découvrons ce magnifique monument. La mosquée bleue doit son nom à la faience bleue d’Iznic qui décore une bonne partie des murs, de la mosaïque très travaillée représentant principalement des fleurs stylisées. On retrouve également des écrits du Coran et de nombreux vitraux qui permettent de garder les lieux lumineux.
– La Basilique Sainte Sophie (Ayasofya)
Nous terminons par la dernière visite guidée du jour et pas des moindre, celle de la basilique de la « Sainte sagesse » le monument phare d’Istanbul. Cette fois inutile de se déchausser ou de se couvrir la tête, à part pour se protéger du froid, Sainte Sophie était à l’origine une gigantesque basilique chrétienne, elle est par la suite devenue mosquée pour finalement se transformer depuis 1934 en un « simple »musée.

Ayasofya
Que dire de cet impressionnant monument qui a débuté sa construction au VIe siècle, comment se rendre compte des milliers d’années d’histoire qui l’ont traversées ?
Nous ne sommes pas assez instruits sur la chose pour en déterminer toute l’ampleur et les significations, pourtant à notre petit niveau nous y avons découvert tellement de choses différentes que nous avons pris beaucoup de plaisir à visiter ce lieu. D’abord son architecture totalement impressionnante, la coupole immense, les mosaïques, les colonnes le mélange des matériaux marbres et granites de différentes teintes, puis par son mélange d’histoire. Découvrir des peintures du Christ avoisinant les mosaïques des écrits du Coran et des piliers de l’Islam eux même mélangés aux représentations de dieux grecs tels que Poséidon, sculptées dans des dalles importées de temples de la Grèce antique. Nous n’iront pas plus loin, c’est juste unique et merveilleux.
Pause
Après cette matinée de visite où nous en avons pris plein les mirettes, nous remercions notre guide et décidons, après encore quelques déambulations dans Ste Sophie, de nous accorder notre première vraie pause repas à la Turc. Pour ne pas perdre de temps et se mettre rapidement au chaud, puis pour éviter les attrapes touristes au vu du secteur où nous nous trouvons, nous faisons confiance à notre guide du routard pour nous dégoter un petit endroit sympa.

Déjeuner à Antiochland
Nous atterrissons, seuls au monde, dans le restaurant Antiochland, d’abord surpris d’être les seuls, nous nous remémorons que nous ne sommes pas vraiment en période touristique et nous laissons tenter. Pour notre premier repas, on est plutôt content. Nous mangeons d’excellentes entrées et plats typiquement turques, pas de problème pour les végétariens il y a toujours du choix.
Très bien servis et accueillis nous finissons par des tasses de çai, le thé turc pour nous réchauffer avant de repartir. Le çai nous a d’abord laissé septiques à cause de son goût amer, mais nous nous y sommes très rapidement accoutumés. Avant de quitter le restaurant on nous a même offert deux petites broches avec des perles porte bonheur pour nous souhaiter une bonne continuation dans notre visite. Plutôt agréable comme première expérience.
Citerne-basilique (Yerebatan Sarnıcı)
Nous continuons notre découverte d’Istanbul par la visite d’un lieu à la fois étrange et magique, celle d’une gigantesque citerne souterraine datant de l’ère de Constantinople. 140 m de long, 70 m de large et 8 m de haut pour une capacité de 80 000 m3 c’est aussi la première fois que nous avons la chance de visiter un réservoir souterrain géant, il faut dire que c’est quand même atypique. Ce qui nous attend, c’est une atmosphère tiède et humide, un éclairage rougeâtre sur des dizaines de colonnes, une musique douce qui rend les lieux encore plus enchanteurs.

Yerebatan Sarnıcı
On se retrouve hors du temps, un chemin délimité nous amène à serpenter sous les voûtes de cet édifice, de petites gouttes d’eau tombent régulièrement du plafond et les poissons forment un joyeux ballet sous les passerelles. Les colonnes sont, pour la plupart, encore magnifiquement préservées et surmontées de chapiteaux sculptés. Au fond du réservoir, tout le mystère de ce dernier se révèle, là, taillées dans une colonnes aux multiples yeux, deux grandes têtes de gorgones… Pour en savoir plus sur les théories et interprétations de leur présence, on vous laisse découvrir le monument par vous même.
Au fil de l’eau …
Après cette magnifique découverte nous nous sommes mis d’accord pour sillonner le vieil Istanbul sous la neige. Retour vers la place SultanAhmet, nous prenons quelques photos au pieds de la « German Fountain » qui vue de loin semble un square plutôt basique mais révèle un plafond de mosaïque dorée splendide lorsqu’on s’en approche.

Sokollu Mehmet Pasa Camii
Nos pas nous mèneront ensuite vers les mosquées de Sokollu Mehmet Pasa et de la petite Sainte-Sophie à travers les rues de l’ancienne ville aux maisons encore boisées.
Sokollu Mehmet Pasa nous révélera, elle aussi, de magnifiques mosaïques de faïence bleue, à taille humaine bien moins imposante que la mosquée bleue elle nous parait, en revanche, bien plus bleue. Malheureusement la petite Sainte-Sophie étant fermée nous ne pourrons la contempler à cet instant, nous nous arrêtons dans un café pour nous réchauffer et boire un çai, histoire de s’hydrater et de ne pas mourir gelés, puis nous dirigeons vers les ruines du Port du Boucoléon.
Est-ce à cause de la neige et de la grisaille, ou grâce aux merveilles que nous venions de contempler ? Quoi qu’il en soit ces ruines ne nous ont, malheureusement, pas vraiment interpellées. Il s’agit d’anciennes façades de grands bâtiments portuaires de l’époque. Fatigués après toutes ces découvertes nous prenons le chemin de l’hotel, faisons une halte pour une pause « gôuter » bien méritée dans un salon de thé/chocolatier/patissier le « Kahve Dünyası » où nous nous régalerons avec de bon gros gâteaux et des boissons chaudes. Pas vaiment Turc en soit, nous n’en apprécierons pas moins cette pause douceurs.
Petit aperçu du grand Bazar sur le chemin du retour, puis nous sommes rentrés à l’hôtel prendre une douche chaude et du repos. Le soir, fatigués de notre journée, nous choisirons de prendre un repas dans un restaurant, et bar à chicha, proche de l’hôtel le NargiliZade où la cuisine était simple mais bonne, peu de choix pour les végétariens mais de quoi se sustenter malgré tout.
Jour 2
Après une bonne nuit de repos, un bon petit déjeuner au buffet de l’hôtel nous enfilons nos baskets et nous dirigeons vers notre plus gros objectif de la journée. Bien qu’il fasse froid, cette fois le soleil est au rendez-vous de quoi nous redonner de l’énergie.
Le Palais de Topkapı
Avant d’y parvenir, ou en sortant de la visite de Sainte-Sophie, n’hésitez pas à vous arrêter dans les nombreux mausolées qui entourent les monuments, certains valent le coup d’œil. Nous en avons visités quelques uns, c’est assez rapide, avant de nous diriger vers Topkapi. Le palais est un des lieux emblématiques du vieil Istanbul, à nouveau nous rencontrons un chef-d’oeuvre architectural qui domine à la fois la Corne d’Or, le Bosphore et la mer de Marmara. D’une superficie 700 000 m², nous avons de quoi nous occuper pour un moment. Nous décidons de prendre les billets pour la visite du palais et du harem, les deux visites peuvent se faire séparément. Les maharajas n’ont qu’à bien se tenir car ci-gît la demeure d’un sultan. Le palais se compose de cours, de jardins, de cuisines, de bâtiments administratifs, de salles des trésors, d’un harem, d’appartements privés, de fontaines, de kiosques, d’appartements collectifs partagés par les concubines et de pavillons de plaisance. Bref, on se doute que la vie de sa majesté et de sa cour n’était pas de pauvreté et d’humilité.

Le palais de Topkapi
Nous avons décidé de faire la visite par nous même, sans guide ni audio-guide simplement avec notre « routard » qui fournit bien assez d’explications pour les novices que nous sommes. Nous aurons le plaisir de faire la rencontre du plus gros diamant du monde, sans personne autour de nous, autant vous dire que nous l’avons apprécié pendant plusieurs longues minutes, car cette salle est, habituellement, prise d’assaut par les touristes et il faut faire la queue un bon moment avec de contempler le joyau quelques secondes. Une belle visite qui nous aura pris une bonne matinée et que l’on a beaucoup apprécié malgré le froid.
Pause
La pause repas se fera rapidement dans un restaurant conseillé par le routard, malheureusement aucun plat végétarien chaud n’est proposé, Bastien se restaurera de raviolis à la viande, une spécialité Turque, Jessica mangera un épi de maïs chaud dans la rue un peu plus tard.

Fontaine Ahmet III
À noter qu’il y a un peu partout, et à toute heure, des marchands ambulants qui parcourent les rues avec, la plupart du temps, des épis de maïs servis chauds avec un peu de sel, des marrons chauds et des pains ronds.
Dans tous les cas les gourmands seront servis par le nombre importants de magasins de confiseries et pâtisseries. Assurément, les loukoums, baklavas, gâteaux aux noix, aux pistaches, aux amandes ou tout simplement au chocolat sont disponibles un peu partout et jusque tard.
Le grand Bazar et le Bazar Égyptien
Le grand Bazar d’Istanbul est connu pour être le plus grand marché couvert au monde, et en effet, on vous le confirme, c’est grand ! C’est agréable de se retrouver dans un milieu aussi grand et pourtant couvert quand on est en plein hiver, autant vous le dire on a beaucoup apprécié. Une ville dans la ville, un dédale d’échoppes et boutiques plus ou moins élaborées, des rues plus ou moins grandes, des panneaux directionnels. Le moins qu’on puisse dire c’est que c’est vivant, de la musique parfois, l’odeur des épices souvent, les vendeurs qui nous interpellent partout, les lampes multicolores, les bijoux qui scintillent, les tissus, les vêtements et le monde. Le marché se divise en quartiers et chaque secteur à sa spécialité, bijoux d’un côté, nourriture de l’autre, argenterie au fond etc. … Le grand Bazar est reconnu pour être un secteur à touristes, d’ailleurs il n’y a pas vraiment d’achats de tous les jours à y faire, plutôt des cadeaux, souvenirs et gourmandises à ramener.
Ne vous y trompez pas, tous les prix, même s’ils sont affichés, sont négociables et doivent l’être. Ne vous faites pas impressionnés par un vendeur qui vous sert très rapidement, prenez le temps, même si ça les agace, et négociez. Les prix sont souvent divisibles par 3, en moyenne. Un homme averti en vaut deux, bien que nous étions informés, nous avons payé des friandises fort chères alors bon, prenez le temps.

Mausolées – Entrée du Palais Topkapi – Porte de Mausolée – Gourmandises Turques
Le Bazar Égyptien est plus populaire et bien plus petit que le grand Bazar. On y trouve beaucoup d’épices, de fruits secs, de nourritures, quelques souvenirs et bijoux. La majorité des marchandises sont de type alimentaire. Autour et dans les ruelles du bazar, les locaux viennent faire leurs achats dans les nombreuses petits échoppes et magasins, on y trouve de tout, de l’alimentaire aux tissus. Nous repérons ces lieux pour notre shopping de dernière minute, l’activité bat son plein, il y a un monde fou dans ce quartier, ce qui est de meilleur augure pour les tarifs pratiqués.
Un petit creux nous gagne, et avant de quitter le bazar nous nous laisserons tenter par un Börek tarifi, une spécialité turque qui ressemble à des lasagnes au fromage bien que la pâte soit différente, plus comme une pâte feuilletée. C’est excellent, et nous dégustons le tout, dans la faible chaleur du soleil avant de nous diriger vers les quais.
Balade sur le Bosphore
C’est en fin d’après-midi que nous cheminons sur les rives animées du Bosphore et embarquons, un peu au hasard, pour une mini-croisière à bord d’un bateau. Vous n’avez que l’embarras du choix concernant ces croisières, courte ou longue durée, guidées ou non, luxueuses ou simples, dans tous les cas, c’est très facile de trouver chaussure à son pied. Nous, optons pour un embarquement immédiat et une balade de 1h30 pour admirer , les rives et le couché du soleil sur le Bosphore. Nous sommes agréablement installés au sec et un peu plus au chaud que dehors, nous pouvons admirer la vue sur Istanbul et les bâtiments anciens. À bord il est possible de trouver de quoi boire et grignoter. Encore une fois nous sommes ravis, c’est assez court pour en profiter et ne pas se lasser.

Vue du Bosphore
La Tour Galata
Nous débarquons tout enjoués, et décidons d’emprunter le pont Galata pour nous diriger vers le Istanbul moderne avec pour objectif de profiter de la vue de nuit depuis le sommet de la tour Galata. La traversée du pont est, en elle-même, intéressante. Hormis la vue qu’elle offre sur les deux parties d’Istanbul, le pont accueille également de nombreux restaurants, ce qui rend le parcours agréable car nous nous retrouvons devant les devantures d’un côté et la corne d’or de l’autre sans les nuisances de la route et du passage des voitures. Les avis diffèrent concernant l’intérêt de se rendre à cette tour, comptant comme l’un des derniers vestiges de l’enceinte génoise, d’abord utilisée comme prison puis comme simple tour de surveillance. Elle possède un toit conique qui y a été ajouté dans les années 60, bien longtemps après sa construction au XIIIe siècle.

Tour de Galata
Si elle ne possède pas un grand intérêt historique ou architectural, elle offre tout de même une vue à 360° sur Istanbul grâce à son balcon circulaire qui culmine à 68 mètres de haut et, est accessible par ascenseur. C’est quand même un monument à fière allure qui a été entièrement restauré. Nous n’avons pas du tout regretté d’avoir payé notre entrée pour jouir d’une magnifique vue de nuit sur le vieil Istanbul, malgré le froid la nuit était clair et nous en avons fait 3 fois le tour.
Soirée
Nous pensions d’abord rester dans cette partie moderne d’Istanbul afin de nous restaurer avant de rentrer à l’hôtel mais nous n’avons pas eu de coup de cœur sur les endroits conseillés ou ceux que nous trouvions. Aussi, bien fatigués, nous avons décidé de prendre le tramway pour revenir dans le vieil Istanbul et sommes descendus au niveau de la mosquée bleu. Et c’est là que la magie opère !
Nous étions tout les deux épuisés, et résolus à trouver un petit resto pour finir la journée, nous entrons dans un premier, le rabatteur nous amène alors dans une salle en sous-sol, sans aucun charme, où nous étions les seuls clients. Les cuisines et serveurs se trouvaient dans une autre salle, contrariés et oppressés nous décidons de quitter les lieux et nous dirigeons dans le restaurant d’à côté, qui nous semble un peu plus jovial. Le serveur nous demande de monter dans la salle à l’étage, au premier il nous dit « plus haut », au deuxième « encore plus haut », au troisième « encore », un peu dépités nous nous apprêtons à perdre patience quand tout à coup …
Nous voilà au quatrième dans une sorte de véranda décorée de lampes colorées dans une ambiance intime avec vue sur la mosquée bleue illuminée. Je crois que ce fut notre moment de ce voyage, une surprise tellement inattendue qu’elle nous rend disproportionnellement heureux.
Ce restaurant s’appelle « Kucuk Ev café & restaurant« , nous y avons passé un très agréable moment, le service était jovial, l’ambiance intime et chaleureuse, la vue imprenable et le repas excellent. Pour nous c’était le top !
Pour finir sur une note sucrée, nous décidons de nous rendre dans la boutique de desserts, salon de thé « Hafiz Mustafa 1864« , l’endroit nous avait attiré quand nous étions passés devant ces deux derniers jours, et on sait pourquoi. Cette pâtisserie est fortement réputée. Adieu régime, bonjour calories et délices ! De quoi clore notre journée les papilles reconnaissantes, c’était une tuerie !
Après tous ces délicieux mets nous trouverons encore un peu de place pour acheter quelques loukoums sur la route de l’hôtel, une bonne douche chaude et nous dormirons comme des bébés avant d’entamer la dernière journée de notre périple.
Jour 3
L’église Saint sauveur in Chora
Pour ce troisième jour, nous décidons de sortir des sentiers battus, direction la périphérie d’Istanbul pour nous rendre à l’église Saint-sauveur in Chora. Nous prenons le tramway au pied de l’hôtel et nous laissons diriger à la limite d’Istanbul. Lorsque nous descendons, nous nous retrouvons au pied de l’ancienne muraille de Constantinople dont il reste des vestiges monumentaux. Nous continuons notre chemin à pieds à travers les quartiers populaires, nous avons la chance de traverser un marché local et profitons de l’ambiance authentique offerte par les marchands et leurs stands, nous sommes les seuls touristes pour une fois.

Muraille de Constantinople
Nous arrivons bien à l’écart du centre ville, sur la colline abritant l’église Saint-Sauveur-in-Chora, comme Sainte-Sophie le bâtiment fut transformé en mosquée puis est devenu, aujourd’hui, un musée. Nous payons l’entrée afin de découvrir les mosaïques Byzantines qui font toute la gloire de ce monument. Recouvertes à la chaux lors de la transformation du bâtiment en mosquée, c’est ce qui a finalement permis de découvrir ces mosaïques à fond d’or formidablement bien conservées lors de la restauration des lieux.
Nous sommes malheureusement déçus de constater qu’en plus des travaux extérieurs, l’église était totalement recouverte de bâche lors de notre visite, une grande partie intérieure est également en travaux et donc fermée au public.
Nous prenons malgré tout plaisir à découvrir cette bande-dessinée de fines mosaïques retraçant la vie de Marie, nous n’avons pas opté pour un guide, pour les amateurs il est préférable d’y songer car nous n’avons pas su décrypter la plupart des messages transmis dans cette histoire.

Église Saint-Sauveur-in-chora
Le seul grand objectif de cette journée ayant été atteint nous avons opté pour nous diriger vers le centre historique à pieds afin de continuer à découvrir les quartiers d’Istanbul. Sur notre chemin, nous avons pu visiter l’énorme mosquée de Mehmet le conquérant (Fatih Camii), puis nous avons découvert les vestiges de l’aqueduc de Valens, pour finalement atteindre l’église du Christ Pantocrator. Cette dernière étant malheureusement fermée pour restauration à ce moment là, nous n’avons pu profiter que de la vue depuis son esplanade.

Vue depuis l’esplanade – Aqueduc de Valens
Nous continuerons notre dernier jour avec un déjeuner composé de différents mets achetés au sein du Bazar Égyptien, il y a tellement de stands de nourriture proposant des snacks de spécialités turques que nous avons cédé à plusieurs d’entre elles. Puis nous sommes allés marchander nos souvenirs et cadeaux au sein du Grand Bazar, lampe turque, dessous de plat, loukoums, bracelet et magnet, de quoi nous faire plaisir ainsi qu’à nos proches.

Grand Bazar – Dernier repas
Enfin le soir nous dînerons dans un restaurant dont le couscous végétarien nous laisse encore perplexe, puisqu’il s’agissait plus d’un plat de pâte, et un dernier kebab « chic » pour Bastien. Dernier arrêt loukoums avant de rentrer à l’hôtel et faire nos valises.
Le lendemain la navette nous ramènera à l’aéroport où notre avion aura plus de 2h de retard dû à une tempête de neige, nous assisterons même en direct au passage de dégivrant sur les ailes de notre appareil avant de rentrer à la maison.
Alors si vous hésitez toujours pour Istanbul, nous espérons que notre article vous aura donné un vague aperçu des possibilités de cette ville des mille et une nuits. En tout cas nous, nous avons été conquis par notre city break. À vos réservations nos petits éléphants !
Pas de commentaire