Myanmar – 23 jours en Birmanie

1 avril 2019 Pas de commentaire
Nous quittons la Nouvelle-Zélande le cœur lourd, après un an dans ce pays, difficile de ne pas s’attacher tant à ses habitants qu’à son décor unique. Heureusement, sachant qu’une nouvelle aventure asiatique nous attend, le départ reste tout à fait supportable. C’est donc après 2 changements d’avions, et quelques heures de transit et de vol que nous atterrissons à Yangon au Myanmar (Birmanie). Nous y retrouverons un couple de copains français qui souhaitait également découvrir ce joli pays, et en avant pour 23 jours d’aventures !


1. Yangon | 2. Mawlamyine | 3. Hpa An | 4. Lac Inle | 5. Pindaya | 6. Mandalay | 7. Bagan | 8. Retour Yangon


YANGON

JOUR  1 – 12.03.2018

Nous débarquons à l’aéroport peu avant 8h du matin, passeport et visa en main, il y a peu de monde et nous passons rapidement la douane. Nous échangeons un peu de monnaie avant de prendre un taxi direction le centre-ville, monnayant 10000 MMK (6€).  Après 45 mn de trajet nous rejoignons notre Guesthouse située en plein « downtown », il est 10h du matin, les chambres préalablement réservées, nous attendent. Nous prenons le temps d’une douche et d’un peu de repos avant de nous lancer dans les rues de la ville, nos copains débarquent dans la soirée, nous avons la journée pour commencer à nous imprégner des lieux.

YangonNous partons à pieds dans les rues animées pour nous diriger vers le parc Kandawgyi et son lac. Après que nous nous soyons égarés par 3 fois nous arrivons finalement dans cet espace vert qui, bien qu’étant spacieux, ne recèle aucun intérêt spécifique, même pas de quoi se restaurer aux alentours. C’est donc un peu dépités, et un brin fatigués par la chaleur, que nous prendrons notre premier petit repas Birmans dans un café de supermarché, avant d’attendre nos copains à l’hôtel.

À leur arrivée, nous irons nous perdre dans la 19e rue où un marché nocturne et de nombreux restaurants échoppes nous attendent. C’est dans le quartier de Chinatown, un endroit animé et parfait pour se sustenter le soir. Entre brochettes chinoises et nouilles thaï autour de bières du pays et entourés de Birmans aux visages souriants, notre séjour s’annonce bien.

JOUR 2 – 13.03.2018

Yangon_buddhaNotre première vraie journée Birmane commencera par la visite de la fameuse pagode Shwedagon, malgré la chaleur et la fatigue nous partons motivés et relativement tôt, après un copieux petit-déjeuner à notre guesthouse. Sur le chemin nous prendrons le temps d’admirer la ville et de visiter une église, ainsi qu’un temple, avant de nous lancer à l’ascension de la petite colline sur laquelle repose la pagode. Accessible par d’immenses escaliers couverts, eux-mêmes bordés d’échoppes d’offrandes et de souvenirs, c’est au sommet que l’on sort de la pénombre pour découvrir le magnifique stûpa d’or rayonnant au soleil et l’ampleur du site. Nous y passerons un bon moment, émerveillés par la beauté dorée des différents temples et sculptures à la gloire de Bouddha.

À la sortie nous nous laisserons tenter par un jus de noix de coco frais pour nous hydrater, avant de continuer notre route vers la pagode de Ngar Htat  Gyi où nous serons quasiment seuls à contempler la grande sculpture d’un bouddha assis puis nous continuerons avec  la pagode Chauzkhtakyi pour nous émerveiller face à notre premier bouddha couché étincelant d’or. Une plate-forme a été installée à ses pieds afin de pouvoir l’admirer dans son ensemble.

Nous déjeunerons au Café 20 comme seuls clients, nous aurons de très bons plats malgré le choix impressionnant de mets proposés à la carte. Nous rentrerons à notre guesthouse en taxi nous reposer un peu puis irons acheter notre billet de bus pour le lendemain.

Nous finirons la journée par la visite du marché couvert où trônent majoritairement des bijouteries, avant de faire une pause shopping au centre commercial moderne juste en face, en parfait paradoxe. Nous n’y trouverons rien, et c’est finalement sur les stands de rues que nous nous offrirons, après négociation,  quelques nouveaux textiles (sarouels et jupe longue) utiles pour visiter les futurs temples sans mourir de chaud. La journée se conclura par un restaurant chinois, une balade nocturne autour de la pagode Sule et une bonne nuit de sommeil.

Yangon_nuit


MAWLAMYINE (Moulmein)

JOUR  3 – 14.03.2018

MoulmeinPour ce 3e jour nous devons faire face à un réveil matinal. Il nous faut nous rendre à la gare routière située à l’autre bout de la ville pour 7h30 du matin. Nous avions négocié un petit déjeuner rapide auprès de notre guesthouse pour 6h du matin,  avant de prendre un taxi pour la gare routière. À cette heure, le trafic n’est pas si dense et nous sommes donc arrivés avec un peu d’avance, avant de prendre place dans notre bus direction Mawlamyinepour 7h de trajet.

Arrivés à destination, nous découvrons que la gare routière est un peu excentrée et nous ne nous sentons pas de marcher jusqu’en centre-ville avec nos sacs, la fatigue et la chaleur. Nous prenons donc un tuk-tuk jusqu’à la guesthouse repérée dans le routard, la sandalwood guesthouse.

Afin de ne pas perdre la journée, nous décidons de commencer notre visite de la ville en profitant du début de soirée, et de sa lumière douce, pour monter vers la colline aux pagodes. Pour nous y rendre nous passerons par des ruelles piétonnes, petit labyrinthe d’habitations où les locaux nous indiqueront le chemin avec de grands sourires et des « Mingalabar » (bonjour)  de tout côté. Moulmein_footNous commencerons par la visite d’un temple bouddhiste de marbre blanc, enchaînerons avec le monastère de Santawshin où les moines nous indiquerons le chemin pour atteindre la magnifique pagode de Kyaikthanlan, qui surplombe les environs et nous permettra de profiter du panorama et du lieu dans la lumière chaude du soleil couchant.

Sur le chemin du retour, de jeunes moines inviteront Bastien à une petite partie de foot puis nous visiterons l’église St Matthew avant de finir la journée sur les stands de nourritures du marché nocturne où nous prendrons notre dîner avant de rentrer à l’hôtel.

JOUR  4 – 15.03.2018

Après un petit déjeuner correct auprès de notre hôtel, nous nous rendons auprès de la Breeze guesthouse connue pour avoir le monopole sur l’ensemble des tickets de bateaux, location de tour, de scooters ou de guide tuktuk pour la journée. Nous y réservons un ticket de bateau pour le lendemain afin de nous diriger vers Hpa-An via le monastère d’U-Na-Auk. Après quelques tergiversations, nous décidons également de prendre un chauffeur de tuktuk pour nous 4 afin qu’il nous emmène découvrir 3 points clés hors de la ville durant la matinée. La localisation des lieux n’étant pas aisée, étant donné qu’aucun panneau n’est traduit en anglais, ce moyen de locomotion nous paraissait être le plus facile et confortable.

Moulmein-BouddhaNous partons donc pour notre premier arrêt, direction le bouddha Win Sein Taw Ya ou le plus grand bouddha couché du monde. Sur l’allée menant à cette gigantesque statue qui est, finalement, un bâtiment, 500 sculptures de moines aux visages tous différents nous accompagnent de part et d’autre. Si l’extérieur de ce bouddha en impose de par son gigantisme, l’intérieur, en revanche, ne ressemble guère plus qu’à un bâtiment désinfecté. Il y a, cependant, une réelle volonté d’aménager les lieux avec des sculptures relatant la vie de Bouddha. Faute de moyens, le tout est loin d’être fini alors que l’extérieur a déjà besoin de rénovations, chose à laquelle nous participerons, par l’achat de deux carreaux qui serviront à la restauration extérieure de la toge.
Notre deuxième arrêt consistera à emprunter l’escalier montant à la pagode de Kyauktalon Taung. Avant les sommets, les chemins se divisent, les femmes n’ont l’accès qu’à un seul stûpa, l’autre est réservé exclusivement aux hommes. Après une ascension assez éprouvante due, en partie, à la chaleur nous découvrons une jolie vue à 360° sur les alentours et notamment la jungle qui s’étend au loin.
Moulmein-élastiqueNotre dernier arrêt de la matinée consistera en la visite d’une pagode  enfermant un bouddha couché doré et un jardin aux sculptures de bois, un lieu agréable et plein de

sérénité.

De retour en ville nous prendrons un délicieux repas typique dans le jardin d’un petit resto repéré sur la route avant de prendre un second chauffeur pour une visite guidée de l’île Bilu Gyun, ou île des ogres.

Sur cette île nous ferons plusieurs arrêts, nous commencerons par une fabrique de tissus où les ouvrières travaillent avec acharnement sur de vieux métiers à tisser en bambou. Un travail éprouvant pour un rendu magnifique, mais si peu rémunéré. Ensuite nous ferons la découverte d’une fabrique de chapeaux traditionnels en bambou,  avant de nous arrêter sur « l’usine » d’élastiques fabriqués grâce à la sève des hévéas, dont les plantations prolifèrent sur l’île. Moulmein-PiscineNous tomberons, par la suite, sous le charme des objets de l’atelier de sculpture en bois où nous ferons divers petits achats plaisants, du bracelet à la cuillère en passant par la pipe à cigarette et le stylo. Nous y serons d’ailleurs accueillis comme des rois malgré l’heure tardive et la fermeture des lieux, les Birmanes nous ont ouvert leurs portes avec thé et petits biscuits à profusion pour nous présenter le résultat de leur labeur.
Nous finirons par la visite d’une vieille usine de riz, aux machineries d’un autre âge et qui, pourtant, fonctionnent encore pour un rendement de 200 sacs de 50kg de riz par jour. Puis, notre chauffeur appréciant visiblement notre compagnie, il nous fera faire un arrêt improvisé à la « piscine municipale » de l’île où les garçons oseront faire trempette malgré la couleur verte de l’eau, qui ressemblait d’ailleurs plus à un étang qu’à une piscine.

Après toutes ces belles découvertes, nous serons bien contents de nous attabler autour d’un vrai repas Birmans, restaurant conseillé par notre chauffeur, avant de regagner nos chambres pour une nuit de sommeil bien méritée.
Moulmein-Bouddha2


HPA-AN

JOUR  5 – 16.03.2018

hpa_an_bateauNous quittons Mawlamyine à 8h00 pour embarquer, avec un autre couple de français, à bord de notre transport du jour, la pirogue à moteur locale. Le long de la large rivière couleur gadoue nous naviguerons 4 heures durant dans un décor peu évolutif et donc inintéressant.
hpa_an_U_Na_AukEn cours de route nous ferons, tout de même, un arrêt au monastère d’U-na-Auk, ses bâtiments de bois sculpté de rouge et d’or, ses mosaïques miroitantes et, de nouveau, ce calme et cette sérénité propice au lieu. Nous prendrons vraiment plaisir à cette découverte, qui nous aura sortie des flots de notre monotonie dans laquelle nous étions plongés depuis le départ du matin.

1h30 plus tard, nous débarquons à Hpa-An et nous nous mettons à la recherche intensive d’un endroit pour la nuit. C’est une matrone lunatique, aussi hilarante que glaciale, qui nous accueillera dans sa golden sky guesthouse, tout un personnage.  Ne souhaitant pas perdre l’après-midi, nous trouvons rapidement un tuk tuk afin qu’il nous conduise au temple troglodytique de Kaw ka thaung, où apparemment une piscine naturelle et gratuite permet une baignade rafraîchissante.

hpa_an_piscineFace à cette proposition alléchante, nous ne pouvions que foncer et, effectivement,  après la visite de la grotte nous poursuivons sur un chemin de terre pour arriver à un petit bassin entouré de cafés sur pilotis. Un endroit charmant où les locaux se baignent habillés, mais nous y sommes les seuls touristes et toute l’attention est déjà portée sur nous. Aussi, face à ce petit bassin et toutes ses interrogations silencieuses autour de nous, l’envie de baignade rafraîchissante est vite oubliée pour laisser place à un verre sur la terrasse sur pilotis d’un des cafés.

Retour en ville, où la vie nocturne est au plus calme, tous nos guides papier nous poussent vers le restaurant Birman de San ma Tau, où nous goûterons à de bons petits plats, typiques, goûteux et copieux.

JOUR  6 – 17.03.2018

hpa_an_pagodeAujourd’hui, nous nous sommes réservés un chauffeur pour une grosse journée à la découverte des alentours de Hpa-An. Monnayant 20 000 MMK (11€*) notre chauffeur vient nous chercher à l’hôtel à 8h30 avec son Tuktuk, déjà chargé d’un couple d’espagnoles sympathiques, puis en avant pour les visites.
Nous commencerons par le temple troglodytique que nous avons visité la veille. Du coup, cette fois, nous choisirons de grimper la colline qui le surplombe afin d’atteindre la pagode à son sommet, et profiter d’une vue à 360° sur les environs. Un moment difficile car l’ascension est raide et il n’y a pas un souffle d’air pour nous soulager de la chaleur, mais nous l’avons fait et avons trouvé le point de vu correct.
hpa_an_pirogueNous poursuivrons par la visite de l’immense grotte de Saddan, une traversé dans les entrailles de la terre, avec des salles naturelles tellement spacieuses et hautes qu’on ne se sent pas du tout dans une grotte, d’autant que l’air y circule ce qui est vraiment agréable. La traversée est ponctuée d’autels dédiés à Buddha, de lumières, d’escaliers, d’un pont, des cris des chauves-souris, et d’un pagodon avant de se clôturer par un petit bassin. À ce niveau, on peut soit choisir de rebrousser chemin à pieds, soit payer les services d’un batelier pour une petite balade en pirogue avant de rejoindre l’entrée de la grotte par voie terrestre, nous avons évidemment choisi la pirogue qui nous a beaucoup amusée.
hpa_an_waterfallNous avons pris notre pause déjeuner dans une gargote du « Waterfall » village (Dohn Yahn), un endroit où deux bassins se remplissent grâce à une source d’eau naturelle et où il est possible de se baigner, mais aucune cascade à l’horizon. Un bassin est réservé aux hommes, le second est accessible aux femmes, afin que les hommes puissent profiter de l’eau pure avant qu’elle ne se jette dans le bassin des femmes… Bastien sera le seul à oser s’accorder une baignade en ces lieux avant que l’on ne reprenne la route pour le point suivant.
Arrivés au jardin de Lumbini avec le mont Zwe Ga Bin en arrière-plan,  on nous demande de  nous acquitter de la somme de 4000 MMK (2.25€)  qui permet l’entrée au jardin et l’accès à la grimpette du mont. Nous savons déjà que nous n’avons pas le temps de grimper sur le mont et lorsque nous constatons l’état du jardin, jonché de détritus et envahi par les herbes, où trônent les 1000 statues de Bouddha, nous refusons tout simplement la visite pour nous rendre directement au point suivant.
hpa_an_Kyaik-Ka-LatKyaik-Ka-Lat le rocher posé sur l’eau, a la particularité d’être plus étroit à sa base qu’à son sommet. Nous profiterons de l’atmosphère des lieux, et des jolies reflets sur le lac artificiel. Nous assisterons également à une courte prière au bouddha et nous ferons bénir la tête d’eau de chance, puis nous rejoindrons notre tuktuk pour la visite de la grotte suivante.
hpa_an_Kaw-GunKaw Gun Cave est certainement l’une de nos visites du jour la plus chargée d’histoire. Elle était notée comme un des lieux les plus époustouflants de la Birmanie du sud, puisqu’elle renferme des gravures du Bouddha taillées à même les parois et le plafonds et datant, pour les plus vieilles, du VIIe siècle.  Incroyablement bien conservées étant donné leur ancienneté, ces sculptures ont été réalisées jusqu’au XIIIe siècle. Face à un tel morceau d’histoire nous ne pourrons, malheureusement, que déplorer l’état des lieux et le nombres de gravures recouvertes de fientes d’oiseaux…
Pour se rafraîchir les idées nous déciderons de boire un jus de coco frais sur place et d’emporter la chaire à grignoter avec nous, pour rallier le point suivant.
hpa_an_singeYathay Pyan Cave, c’est en arrivant sur place que nous ferons notre première rencontre avec les singes Birmans, heureux comme des gosses de pouvoir leur offrir la chaire de noix de coco que nous n’avions pas mangée, afin de pouvoir les approcher.  Du coup la visite du temple troglodytique passera un peu au second plan, mais nous aurons tout de même su apprécier les lieux à leur juste valeur. Cette grotte a la particularité d’être traversante, et l’arrivée de l’autre côté révèle  une vue spectaculaire et inattendue à la lumière douce du jour tombant.
hpa_an_Yathay-PyanNous clôturerons cette journée bien remplie par la « Bat cave« , une grotte qui, comme son nom l’indique, abrite un million de petites chauve-souris qui prennent tous les soirs leur envol pour la nuit. Nous commettrons l’erreur de monter nous installer au sommet de la pagode, accessible via des échelles, pensant que nous verrions l’envol de ces animaux nocturnes depuis le haut point de vue. Ce ne fut pas le cas, et le temps que nous prenions conscience de notre erreur et que nous redescendions le ciel était déjà trop sombre pour que l’on ait pu prendre la moindre photo correcte. Nous aurons, cependant, bien constater les faits de nos yeux, et reçu quelques fientes de chauve-souris sur la tête, pour assister à cet impressionnant phénomène.

JOUR  7 – 18.03.2018

Après la journée éreintante de la veille nous choisissons de prendre un peu de repos. Nous prendrons notre petit déjeuner à 8h30 et profiterons des chambres jusqu’à l’heure du check out, après tout, nous sommes en vacances.

Hpan-PuPar la suite, nous décidons de laisser nos sacs à la « bagagerie » de l’hôtel puis nous allons nous balader autour du petit lac de la ville, où les amoureux se rejoignent pour batifoler dans les roseaux à l’abri des regards, ou, tout simplement, pour faire un tour de pédalo. Nous mangerons dans une gargote en bordure d’eau puis déciderons de nous offrir la traversée du fleuve pour la pagode du mont Hpan Pu, qui offre une vue sur la ville et ses environs, impeccable pour le coucher du soleil.

En redescendant du mont nous sommes invités à un anniversaire, les locaux insistent pour que nous mangions à leur table, ils sont fiers d’accueillir des blancs, nous leur faisons honneur. Nous prendrons donc un repas impromptu à leurs côtés sous leurs objectifs inlassables, toutes la famille aura sa photo et nous repartirons le ventre plein et le cœur joyeux.

A 19h nous prenons le bus de nuit pour le Lac Inle, 14h de transport nous attendent, ce sera notre premier trajet en bus de nuit.

Mont_Hpan_Pu


LAC INLE

JOUR  8 – 19.03.2018

Inle_vignobleArrivés à Nyaungshwe après une nuit de bus peu reposante, nous décidons de nous offrir un joli hôtel à la place d’une guesthouse bon marché. Monnayant 20€ la nuit nous trouvons notre petit paradis à la hauteur de nos espérances et même plus, le Princess Garden Hotel. Un cadre verdoyant et paisible, des chambres spacieuses et propres, une piscine et un petit déjeuner copieux, le rêve.

Inle_défiléAprès notre installation dans ce charmant hôtel, et ne souhaitant pas perdre la journée malgré la fatigue du bus, nous choisissons de réserver une excursion sur le lac pour le lendemain matin puis de louer des vélos pour aller explorer les alentours. Quitte à s’accorder d’autres plaisirs, nous choisissons de prendre la direction du vignoble français des coteaux d’Inle le « Red Mountain Estate Vineyards ». Après quelques détours et chemins de traverses nous arrivons au vignoble pour une dégustation en bonne et due forme. Deux vins blancs, deux vins rouges, des cacahuètes et une bien jolie vue c’est bien ce qu’il nous fallait pour nous remettre sur pieds, même si les vins n’étaient pas vraiment bons. Nous choisissons de manger sur place avant de reprendre les vélos pour rentrer en ville.

Inle_rooftopAfin de rester sur notre lancé, nous nous accordons ensuite un petit massage birman, une méthode que nous découvrons entre phase de douleur et de soulagement. Nous assisterons ensuite, par hasard, à un défilé religieux plein de costumes traditionnels, de danseurs, d’offrandes, de chevaux et même d’éléphants.
Puis nous finirons notre journée tranquillement à l’hôtel pour se prélasser un peu à la piscine avant de retourner en ville nous attabler à « l’Asiatico pub » européanisé en rooftop.

JOUR  9 – 20.03.2018

Inle_pirogueNotre 9e jour en Birmanie nous fera levé de bonne heure pour un bon petit déjeuner à notre hôtel, avant notre rendez-vous de 8h00.  Notre guide, et capitaine du jour, nous attend devant l’hôtel pour nous entraîner vers son embarcation, une pirogue aménagée, qui sera notre moyen de locomotion tout au long de la journée.
Aujourd’hui nous parcourons le fameux lac Inle, et tout notre parcours sera orchestré par notre capitaine. Comme il est tôt, le fond de l’air au départ nous refroidit quelque peu, et nous sommes bien contents que des couvertures multicolores, un peu kitsch, soient à notre disposition sur nos fauteuils respectifs, ainsi que des bouteilles d’eau.
Inle_pilotisNotre premier arrêt, malheureusement, commencera avec une certaine amertume. Notre capitaine nous rapprochera de « pêcheurs » traditionnels qui utilisent de gros paniers, et qui prennent clairement la pose devant nous. C’est un peu une des photos emblématiques de Birmanie, et particulièrement d’Inle, le pêcheur tenant l’équilibre d’une jambe sur sa pirogue et pêchant avec l’autre. Or, nous comprenons rapidement qu’il s’agit d’un coup monté touristique, si vous prenez des photos… Vous payez ! Plus personne ne pêche volontairement ainsi dans le lac désormais. Bref, nous faisons rapidement comprendre que nous ne sommes pas intéressés et sommes donc écartés avec mépris. Voilà qui annonce la couleur de cette journée. Déjà, nous redoutons la suite…
Inle_orfèvrerieNotre deuxième arrêt se fera dans une orfèvrerie d’or et argent, grande bâtisse toute de bois de teck sur pilotis. On nous y explique les méthodes traditionnelles permettant de récupérer ces métaux précieux, puis on nous expose le savoir faire ancestral de la famille, de générations en générations, pour créer parures, objets et bijoux en tous genres. L’explication restera intéressante et, évidemment, suivie d’un passage obligatoire par la boutique. Même si tout nous y parait très beau et minutieusement travaillé, aucun de nous n’a les compétences pour savoir s’il s’agit réellement de métaux précieux, et les prix, qui se font à la tête du client et au meilleur marchandage, bien que plus intéressants qu’en France, restent chers et sans garanties. Nous n’y achèterons donc rien.
Inle_marketNotre arrêt suivant se fera sur l’ancien « marché flottant » devenu îlots de terre pour touristes. D’où que vous débarquiez, vous y trouverez une multitude de stands en tout genre avec une clientèle exclusivement issue du tourisme. Au moins les choses sont claires, du coup il est beaucoup plus facile d’y acheter les choses à un prix marchandé puisqu’on sait que tout est en toc. Par contre il ne faut pas hésiter à baisser le prix, nous avons pu marchander à plus de 10x moins que le prix initialement proposé, et lorsque vous laissez tomber, les vendeurs vont jusqu’à vous courir après, même s’il sont terriblement insatisfaits du prix de vente. Nous y avons donc fait 2 ou 3 emplettes avant de vite s’échapper de ce lieu qui n’a plus rien de traditionnel.
Inle_lotusNotre étape suivante consistera en la visite d’une fabrique de tissus en fibre de lotus. De l’exploitation à la récolte en passant par la création du fil fibre par fibre, les différentes étapes des tissus en lotus nous sont dévoilées. Cette découverte sera une vraie prise de conscience concernant le coût de ces tissus plus chers que la soie, étant donné le labeur qu’une simple écharpe peut représenter, et le temps de travail, on ne peut que confirmer que le prix est justifié. Pour une simple écharpe il faut compter 2 mois de travail, et pour un mètre de fil de lotus, près de 300 tiges à récolter. Tout simplement incroyable et passionnant. Cette visite nous aura beaucoup appris sur ce matériau, ce fut très plaisant.
Avant notre pause repas, nous ferons une dernière halte sur une ferronnerie artisanale, ce fut plus un show explicatif des méthodes traditionnelles ancestrales et laborieuses. Le principe étant de faire de la récupération de pièces de métal pour les recycler en divers objets allant du couteau à la cloches etc. …
Inle_cigarAprès ça nous nous accorderons un bon repas sur une terrasse d’un restaurant sur pilotis en milieu de lac, un endroit agréable ou nous reprendrons de l’énergie avant la suite de notre parcours.
Nous enchaînerons sur un après-midi, sans sieste, mais en partant cette fois, à la découverte de la fabrication de pirogue traditionnelle en bois de teck. Un matériau très prisé en Europe et qui est, ici, incontournable. Une jeune femme nous en expliquera quasiment toutes les étapes en Français ! Elle n’en parle pas un mot mais connait son speech par cœur, et rien que pour l’effort nous lui achèterons quelques babioles en bois de teck pour la remercier.  Juste à côté c’est la fabrique de cigares qui nous attend. Tout y est fait de manière naturelle, du tabac séché et aromatisé aux épices sans additifs, de la sève en guise de colle, un bout d’épi de maïs en guise de filtre et une feuille de vigne pour rouler le tout, bref de quoi vous donner l’envie d’essayer. Comme fumer le cigare est une activité féminine, les hommes préfèrent chiquer le bétel, il y a plusieurs parfums doux, et en bons touristes nous nous laisserons séduire par un assortiment sucré et épicé.
Inle_cachuètesPuis nous nous engageons pour la partie religieuse de la journée en commençant par la Pagode Hpaung daw U plus connue sous le nom de la pagode aux 5 buddhas cacahuètes. Pour la petite histoire, cette pagode abritait 5 statuettes du bouddha qui au fil des ans, à force d’être recouvertes de petites feuilles d’or, ne ressemblent plus qu’à de grosses pépites d’or en forme de cacahuète.
Inle_girafesL’arrêt suivant nous entraînera dans une boutique de bijoux divers dans laquelle nous ferons la rencontre de 4 femmes girafes se voulant être de la tribu des Padaung. Sur le coup nous ne nous poserons pas plus de questions que cela, nous nous sentions trop privilégiés et avons préféré profiter de cette rencontre et de ce moment d’intimité. Mais avec un peu de recul et en regardant les photos quelques jours plus tard, nous nous posons la question était-ce vraiment des femmes Padaung ? Car, à y regarder de plus près, leurs cous, parés de colliers, ne semblent pas vraiment disproportionnés comparés aux nôtres. Nous suspectons donc que ces femmes et enfants n’étaient là que pour le spectacle, et pour les touristes crédules dans notre genre. Nous espérons tout de même que les dons qu’elles perçoivent vont bien à la véritable tribu Padaung.
Inle_indeinNotre avant dernier arrêt ne fut pas des moindre car nous avons découvert un lieu absolument fantastique, la pagode Shwe Indein et ses plus de 1054 stûpas. Un décor incroyable, nous avons remonté le bras d’une rivière pour y arriver puis nous n’avons pas mis très longtemps à abandonner le chemin couvert principal pour déambuler tout le long de ce dernier à travers l’ensemble très étendu des différents stûpas. Les plus anciens quasiment en ruines ont une authenticité bouleversante et magnifique chargée de spiritualité. Se perdre au cœur de ce lieu aura été la plus belle expérience de la journée, un moment d’une sérénité hors du temps.
Notre arrêt final se fera au Monastère Nga Phe Chaung dit monastère aux chats. Ce dernier est connu pour être le plus grand et plus vieux monastère de la région d’Inle. L’intérieur est en bois sombre, ce qui créée une atmosphère différente de ce que nous avons pu voir jusqu’ici.  Inle_sunsetLa structure est retenue par près de 650 poteaux, des chats dorment dans les coins et de nombreuses statues du bouddha, richement mises en valeur, trônent un peu partout. Fut un temps où un moine avait éduqué les chats à sauter dans des cerceaux ce qui avait créé une réputation et le fameux nom du monastère. Aujourd’hui le moine n’est plus, les chats ne sautent plus mais restent très présents.
Finalement, l’excursion touchera à sa fin par la remontée du lac à travers les innombrables jardins flottants. Un environnement paisible et surprenant qui nous ramènera à notre hôtel dans la lumière du soleil couchant, le lendemain, nous quitterons ce petit paradisInle_indein2


LES GROTTES DE PINDAYA

JOUR  10 – 21.03.2018

Pinday_cavePour cette journée où nous nous apprêtions à quitter le lac Inle, nous avions organisé notre départ tôt le matin par taxi depuis Nyaungshwe, afin de rejoindre la route principale et l’arrêt de bus. De là nous souhaitions prendre un bus vers les Grottes de Pindaya, puis redescendre vers Aungpan en fin de journée, après notre visite, afin de prendre un bus de nuit vers Mandalay. Malheureusement rien ne s’est passé comme prévu.
Après quelques difficultés techniques de compréhension, il s’est avéré que le bus censé nous conduire vers Pindaya, et pour lequel nous avions nos tickets, ne passait pas du tout aux horaires qu’on nous avait renseignés. Après, une petite colère passagère et quelques négociations, nous finissons par trouver un arrangement, pour obtenir un taxi avec un moindre coût en sus. C’est donc notre chauffeur qui nous emmènera directement à Pindaya, et ses grottes au 8000 buddhas.
Pindaya_nicheCe fut un détour que nous n’avons absolument pas regretté. Après un repas rapide dans une gargote locale à l’entrée du temple, nous sommes partis à la découverte de ces grottes avec un mélange de curiosité et d’excitation. Ce fut une visite fantastique et riche en spiritualité mais aussi en amusement. Nous avons pris beaucoup de plaisir à parcourir les recoins cachés et la « niche aux prières » accessible seulement à 4 pattes et très bien cachée. Ce fut aussi plaisant, qu’intense et nous avons tous beaucoup aimé.
Après cette visite, notre chauffeur nous mènera directement vers la gare des bus d’Aungpan où nous avions réservé nos places pour un bus de nuit en direction de Mandalay, 5 heures plus tard. C’était du moins le plan initial, jusqu’à ce que le mal du touriste frappe, ou intoxication alimentaire fulgurante, ne nous laissant pour seule option que la réservation en urgence d’une chambre d’hôtel à proximité. Nous laisserons donc les copains partir sans nous, pour ne pas perdre l’intégralité des tickets de bus, avant de nous réfugier dans une chambre luxueuse du M royal hôtel. Inutile de détailler la nuit douloureusement pénible qui s’en est suivie.

JOUR  11 – 22.03.2018

Après une nuit difficile et peu reposante, le mal semble s’être calmé. Malheureusement, le seul bus pour Mandalay est aux même horaires que la veille, nous devons donc passer la journée sur place et surtout penser à nous requinquer. Nous acceptons doucement l’idée de quitter notre chambre, puis réussissons à négocier avec l’hôtel pour pouvoir attendre notre bus dans leur salle de réunion, afin d’être mieux installés qu’à la gare routière un brin insalubre. Après un passage par la pharmacie, une nouvelle réservation de ticket de bus pour le soir, et l’achat de nourriture plus aseptisée en supermarché, nous n’avons plus qu’à attendre dans la salle de l’hôtel entre épisodes de série, sieste et film.
Le soir venu, nous monterons cette fois dans le bus pour Mandalay.

Pindaya_caves


MANDALAY

JOUR  12 – 23.03.2018

Arrivés à 4h du matin, nous rejoignons en taxi la guesthouse où se trouvent les copains, avant de nous rendormir quelques heures. Nous nous réveillerons pour prendre un petit déjeuner médiocre à l’hôtel, avant de partir louer des scooters afin de nous rendre vers le fameux pont de U-bein. Avant de nous diriger vers le secteur de Amarapura, où se situe le pont, nous ferons un petit tour à la gare routière pour organiser notre départ du lendemain vers Bagan.
En arrivant à Amarapura, nous nous questionnons sur l’exactitude des lieux, et apprenons finalement, à nos dépends, qu’en cette saison de l’année, l’endroit n’a rien de charmant. En effet, la sécheresse faisant, les maigres filets d’eau restants sont à un niveau d’au moins 5 mètres en dessous du pont. Autrement dit la rivière est à sec et le pont surplombe un terrain sablonneux vide tel un aqueduc de bois. Quelques Birmans peu scrupuleux essaieront également de nous forcer la main pour garer nos scooters sur leur parking « payant » ce que nous n’apprécierons que très moyennement. De plus, étant toujours fatigués de la maladie et harassés par la chaleur et le manque de sommeil il fut difficile de trouver ici un peu d’émerveillement.
Nous irons tout de même visiter le monastère  Maha Gandar Yone de l’autre côté du pont, avant de retourner en ville faire une sieste. Plus tard dans l’après-midi Jess restera se reposer à l’hôtel pendant que les autres iront visiter la pagode Mahamuni et apprécieront les lieux aux lumières du soleil couchant, avant d’aller rendre les scooters.


BAGAN

JOUR  13 – 24.03.2018

Bagan_24_1Nous nous réveillons de bonne heure afin de pouvoir bénéficier d’un petit déjeuner rapide à l’hôtel, avant que notre chauffeur de tuktuk ne vienne nous chercher pour nous emmener à la gare routière d’où nous prendrons le bus pour Bagan. Malheureusement, il se trouve que le dit chauffeur ne s’est pas présenté à l’heure convenue, et voyant le temps défilé nous avons décidé de prendre un autre chauffeur à la va-vite, perdant au passage la somme que nous avions versé pour le chauffeur précédent. Arrivés à la gare routière nous avons tenté de nous faire rembourser par la compagnie avec qui nous avions organisé le ramassage du matin, en vain.  Nous avons finalement pris notre petit bus en direction de Bagan un peu bougon.

Bagan_24_2Après 4h30 de trajet et une pause repas, nous arrivons à Bagan où nous apprenons, à nos dépends, qu’il faut réserver sa chambre d’hôtel, non pas sur place, mais directement en ligne ! L’hôtel que nous voulions nous fait savoir que si nous n’avons pas réservé en ligne, ils n’ont pas de chambres à nous proposer… Nous essayons donc de nous présenter à l’hôtel d’à côté qui a la gentillesse de nous donner un passe wifi pour que nous puissions procéder à une réservation directement sur internet. Comme les prix de cet hôtel sont trop onéreux, nous nous servons de la connexion pour vérifier le premier hôtel que nous avions choisi, qui était soit-disant complet, et découvrons par miracle qu’ils ne sont pas si complet que ça…

Bagan_24_3Nous revenons donc leur faire savoir que nous avons miraculeusement réussi à réserver 2 chambres pour 2 nuits dans leur hôtel complet. Nous n’aurons pas un mot d’excuse, ni d’explications malgré nos petits pics à leur encontre, mais aurons la satisfaction de bénéficier de leurs jolies chambres.
Nous poursuivrons notre journée par la location d’une après-midi de e-bike afin de partir à la découverte des premiers temples de Bagan et de contempler notre premier coucher de soleil sur les lieux, avant de se sustenter dans un restaurant végétarien fort sympathique, le Moon.

JOUR  14 – 25.03.2018

Bagan_25_1Pour ce premier réveil sur Bagan, nous nous levons tôt et quittons l’hôtel vers 7h30 avec nos E-bikes pour aller admirer le lever du soleil et les montgolfières s’élever dans le ciel . Malheureusement nous découvrons qu’il est déjà trop tard, nous assistons seulement à l’atterrissage des ballons, et devenons les témoins improbables d’un accident. Moment amusant où nous suivrons le ballon en détresse avec les locaux, pour voir le pilote atterrir, in-extremis, dans un bout de jardin, entre une maison, une clôture et un arbre. Loin d’être apeurés par l’événement, nous irons ensuite réserver notre vol en montgolfière pour le lendemain matin avant de poursuivre notre découverte des lieux.
Dans l’après-midi, nous négocions un taxi afin qu’il nous emmène dans un camps d’éléphant qui est en train d’ouvrir ses portes tout proche de Bagan.

Bagan_25_2Nous nous y présentons pour 16h et découvrons un espèce de parc à touristes avec 3 éléphants adultes et 1 petit, des dizaines de personnes qui attendent pour pouvoir monter les 2 adultes équipés, d’autres qui achètent des plateaux pour nourrir la mère et son petit dans leur minuscule enclos. Après quelques minutes sur place nous constatons désabusés que le dresseur perché sur le dos de la femelle dans l’enclos, la force à accepter chaque morceau de maïs ou de canne à sucre tendus par les touristes. Dégoûtés par l’endroit nous n’y resterons qu’une quinzaine de minutes avant de quitter les lieux déçus et attristés par la bêtise humaine.
De retour à Bagan,  nous récupérerons nos scooters afin d’aller admirer un nouveau coucher de soleil sur les pagodes et ne plus penser à l’affaire des éléphants.  Nous finirons notre soirée dans un restaurant indien plein d’humour et joliment décoré l’Aroma.

JOUR  15 – 26.03.2018

Bagan_26_1Il est temps de s’envoler dans le ciel de Bagan.  Pour se faire nous nous sommes levés à 4h30, pour un départ de l’hôtel à 5h. Nous sommes pris en charge par la compagnie dès la sortie de l’hôtel, un charmant petit bus vintage vient nous chercher, nous et plusieurs autres clients. En même temps le tarif s’élève à 250€* par personne, donc effectivement il vaut mieux que tout soit beau, propre, et confortable. On récupère d’autres personnes puis nous rejoignons la « piste » de décollage, où notre pilote du jour nous attend avec le thé, le café et son speech d’accueil. Puis très vite, tout se met en place, les ballons sont gonflés sous nos yeux émerveillés, puis vient le moment de grimper dans le panier et de s’envoler. Bagan_26_2Quel sentiment nous gagne à ce stade, le temps s’arrête tout est si calme,  si paisible, on regarde le soleil se lever dans la brume, et les 14 montgolfières qui décorent l’aube autour de nous. Notre pilote nous transmet quelques informations par-ci, par-là. Nous survolons Bagan, et l’ensemble des ses temples historiques, d’un peu haut peut-être, avant de nous poser une petite heure plus tard sur les bords de la rivière où la brise a bien voulu nous pousser.

Bagan_26_3Tout en douceur nous sortons de notre torpeur puis on nous accueille à terre avec un petit déjeuner au champagne, croissants, cake à la banane et fruits. Ca y est, c’est fini, 8h15 nous sommes de retour à l’hôtel pour un petit café et le retour au monde réel.
Nous choisissons de nous reposer et de profiter de nos chambres jusqu’à la dernière minute. Moment de repos et farniente à la piscine, puis il est temps de faire le sac. Nous souhaitons passer 2 autres nuits sur place, mais cette fois dans le nouveau Bagan, nous prenons donc un taxi, et nous faisons déposer devant un premier hôtel. Ce n’est qu’au 3e essai que nous trouverons notre bonheur. Nous mangerons tardivement dans un petit restaurant, avant de procéder à la réservation de notre excursion pour le Mont Popa le lendemain, puis des bus qui nous emmènerons à notre prochaine étape le sur-lendemain.

Bagan


MONT POPA

JOUR  16 – 27.03.2018

Mont_popa_1Pour notre dernier jour sur la région de Bagan, nous tenons à profiter d’un dernier lever de soleil sur les temples antiques ainsi qu’à l’envol des ballons. Nous transgresserons d’ailleurs quelques interdits pour nous faufiler au sommet d’une pagode perdue et nous y installer pour le spectacle. Cette fois-ci nous serons parfaitement prêt à accueillir l’aube et le soleil levant aux premières loges. Un moment magique et magnifique que nous apprécierons tous beaucoup.  Nous reviendrons ensuite à l’hôtel pour petit déjeuner, nous reposer et profiter de la piscine.
Nous sortirons pour le repas du midi et mangerons dans un restaurant absolument infect du nom de « black roses » que nous vous recommandons d’éviter absolument.
Mont_popa_2Puis, à 15h00 notre taxi est venu nous chercher avec un couple d’allemands à son bord, pour nous amener au Mont Popa pour approximativement 8000* MMK par personne. Nous nous engagerons sur une route défoncée pendant toute la durée du transport et découvrirons des mendiants, sur une bonne partie du chemin, postés  tout le long de la chaussée. Comme il s’agit de la route pour le Mont sacré, les mendiants attendent que les gens leur lancent de l’argent, comme offrande symbolique, par les fenêtres des véhicules. De quoi surprendre nos petits esprits peu avertis.

Mont_popa_3Devant nous, nous constatons que le ciel devient menaçant, nous risquons d’être accueillis au mont Popa par la pluie et les nuages, et perdons peu à peu notre sérénité initiale.
Lorsque nous arrivons au pied du Mont, c’est une grimpette de 777 marches qui nous attend afin d’atteindre la pagode au sommet. Sur les escaliers, littéralement habités par  les singes, nous observerons tranquillement ces derniers ainsi que le paysage qui environne le chemin couvert. Au sommet nous pourrons un peu profiter du paysage malgré les nuages et la fine pluie qui nous y accueillera, puis nous redescendrons tranquillement, en nous amusants beaucoup de l’attitude des singes et un peu moins de l’attitude des locaux envers eux. Puis notre taxi nous ramènera à notre hôtel.
Le soir, nous nous rattraperons du restaurant du midi en allant dans un discret mais très bon resto indien le « Royal indian food » où nous serons choyés du début à la fin avec des mets succulents, une gentillesse et une générosité à la Birmane.

Mont_popa


SUR LA ROUTE

JOUR  17 – 28.03.2018

Pour atteindre notre ultime étape de Birmanie, nous avons dû faire preuve d’une patience extrême.

On-the-road Une épreuve qui aura su mettre à mal nos petits nerfs mais qui aura été, une nouvelle fois, une expérience riche de confrontations avec le quotidien de la vie des Birmans. Afin de rejoindre la station balnéaire Ngapali depuis Bagan, il aura fallu s’embarquer dans un minibus d’une dizaine de places, dans lequel nous devions nous entasser à 16 personnes au plus fort de la demande. Puis rallier, d’étapes en étapes, la ville de Pyay que nous atteindrons à 17h00 après 9h d’un très long trajet.
De là, après s’être dégourdis les jambes et avoir mangé un plat abominablement graisseux, nous avons pris notre bus de nuit à 19h00 et arriverons à notre Guesthouse de Ngapali Beach à 5h30 le matin du 18ème jour.


NGAPALI BEACH

JOUR  18 – 29.03.2018

Notre arrivée à Ngapali beach n’était, comme pour le reste de notre voyage, pas vraiment planifiée.

Ngapali_29_1Or, il se trouve qu’en arrivant en bus de nuit, le chauffeur dépose ses occupants directement à la guesthouse où ils ont réservé. Nous avons donc donné le nom d’une guesthouse, la « Royal lin thar« , que nous avions repérée à la va vite sur internet. Arrivés sur place, n’ayant rien réservé personne ne nous attendait à l’accueil.  Nous pensions nous éclipser discrètement, mais ce n’était pas du goût de notre chauffeur qui, pensant bien faire, s’est fait un fort de réveiller l’ensemble du personnel de la guesthouse pour nous accueillir. C’est donc un brin gênés que nous avons procédé à notre « check-in » impromptu, toujours aussi arrangeants nous n’avons pas été décomptés d’une nuit pour autant et avons profité du petit-déjeuner le matin même, sans supplément. Nous sommes donc rapidement allés nous rendormir quelques heures, épuisés du périple mais satisfait de l’accueil.
Ngapali_29_2Après le petit déjeuner nous sommes allés découvrir les lieux à

vélos, gracieusement prêtés par la guesthouse, pendant que Jess passera la matinée dans la chambre à tenter de se remettre de l’épuisement cumulé.
Au retour de balade, il est décidé de louer des scooters pour faire le tour des environs plus aisément, et partir à la recherche d’un restaurant sympa, avant d’aller se détendre sur la plage paradisiaque et ses cocotiers.

Ngapali_29_3Nous nous rendons rapidement compte que Ngapali est un cul de sac et que la ville n’est pas très étendue. Heureusement nous sommes hors saison, et il n’y a que peu de touristes, ce qui est parfait pour nous et pour les locaux qui sont aux petits soins avec nous. Nous trouvons un restaurant typé européen où nous mangerons vraiment très bien, puis nous irons nous baigner et nous relaxer à la plage. Plus tard nous nous offrirons un massage de 70mn suivi d’un cocktail au coucher du soleil. Bref, le pied ! Le soir nous déciderons de sauter le repas, n’en sentant pas la nécessité, avant de nous accorder une vraie bonne nuit de sommeil.

JOUR  19 – 30.03.2018

Ngapali_30_1Nous décidons de profiter un peu de nos lits, et de nous lever le plus tard possible, juste avant l’heure limite du petit déjeuner. Puis nous prenons la direction de la plage où nous décidons de louer des kayaks pour une heure. C’est le temps qui nous faudra pour pagayer jusqu’à la baie d’à côté, une petite activité qui nous aura amusée. Pour nous remercier, le loueur, qui tient aussi un restaurant, nous offrira des Ice-teas fait maison bien frais, et nous commencerons à sympathiser. Son restaurant étant placé juste à côté du masseur de la veille, nous réserverons un 2d massage pour la fin d’après-midi et lui promettons de venir manger à son restaurant le soir même.
Mais pour l’heure, nous retournons au restaurant de cuisine européenne le « Jone’s Pizza » afin de nous rassasier de mets de chez nous, car après tout ce temps en Asie, il fait bon de manger quelque chose de familier. Nous nous y rendrons en taxi pick-up à moindre coût, étant donné que les loueurs des « e-bikes » de la veille refusaient de nous les laisser pour un tarif de demi-journée.
Ngapali_30_2Après manger, comme prévu, nous sommes retournés à la plage afin de faire trempette. Nous laissant transporter par le doux rythme des vacances, nous poursuivrons par notre petit massage birmans suivi d’un nouveau cocktail au coucher du soleil. Comme promis nous prendrons notre dîner auprès de notre nouvel ami restaurateur qui nous régalera de ses produits locaux.
Au retour à la guesthouse, nous réserverons une excursion en bateau de dernière minute pour le lendemain matin.

JOUR  20 – 31.03.2018

Ngapali_31_1Ce matin, nous quittons l’hôtel à 8h00 direction notre jolie plage habituelle afin d’embarquer sur un petit bateau local. Au programme une matinée de pêche traditionnelle, baignade et plongée au tuba qui se finira par une visite sur l’île de la perle. Nous ne pêcherons que deux tout petits poissons que nous prendrons soin de relâcher, mais l’expérience de la pêche au fil à la locale nous aura plu, même s’il faut clairement s’armer de patience. Cette technique de pêche a au moins l’avantage de ne pas ravager les fonds marins et reste bien loin de la pêche de masse. Heureusement l’activité laissera rapidement place à la plongée au tuba, avant que la nausée ne l’emporte. Nous prendrons grand plaisir à découvrir les fonds autour de l’île de la perle, bien qu’ils ne soient pas d’’une grande richesse, nous apprécions volontiers le moment et y restons plus d’une heure à barboter dans les eaux chaudes.

Ngapali_31_2Un petit arrêt sur l’île de la perle, qui n’a rien d’incroyable, pour boire un coup sur le sable blanc et le lagon turquoise, puis nous rentrons sur notre plage habituelle pour retrouver notre ami restaurateur.
Celui-ci décide de nous emmener faire un tour chez lui, nous faisons donc la découverte de sa maison et rencontrons un à un les membres de sa famille. Il est très fier de nous montrer leur mode de vie et leur jardin. Son jeune frère parle un anglais quasiment parfait et nous prenons grand plaisir à discuter avec eux de l’évolution du pays, de la ville et de leur propre situation depuis ces 3 dernières années et l’expansion touristique des lieux.
Ngapali_31_3Nous dégusterons, à nouveau, des mets de choix, les pieds dans le sable du « Wave King« et serons vraiment choyés. Puis nous continuerons sur notre lancée en ces lieux, pour notre dernière vraie journée, sur place avec massage, baignade, farniente.
Au repas du soir, notre ami nous offrira un concert privé de musique traditionnelle, nous apprenons qu’il est bon musicien et qu’il fait des shows. Nous aurons donc le droit à une représentation avec musique classique Birmane datant d’il y a 200 ans, tout en passant par la chanson d’amour à l’histoire compliquée. Un superbe moment sous les étoiles pour clore cette superbe journée.

JOUR  21 – 01.04.2018

Ngapali_01_1Ça y est, le voyage touche à sa fin et notre dernier jour entre copains est arrivé. Cet après-midi nos chemins se séparerons, Julie et Alex prennent un avion interne vers Yangon avant de prendre leur vol de retour en France. Nous, nous choisissons de prendre un ultime bus vers Yangon où nous passerons une dernière journée avant la prochaine destination.
Cependant, nous comptons bien profiter de notre, désormais, petit paradis jusqu’à la dernière minute, aussi, après nous être réveillés relativement tôt et avoir pris notre petit-déjeuner nous filons direction la plage et notre restaurant, désormais habituel.

Dernière baignade, dernières minutes de bronzette, dernier Ice-tea maison puis nous disons chaleureusement au revoir à notre ami et à sa famille avant de regagner notre guesthouse.
Il est temps de refaire nos sacs, de prendre une douche et de se séparer des copains. Ils prendront un taxi en direction de l’aéroport et nous nous dirigerons vers la gare routière pour prendre notre transport. Le reste de la journée se passera dans un bus frigorifique au confort pourtant VIP, direction Yangon. Comme toujours en Birmanie les écarts de température entre le bus à 13° et le climat à 33° auront raison de notre santé, et nous arriverons sur Yangon grippés.

Ngapali_01_3


RETOUR YANGON

JOUR  22 – 02.04.2018

Ngapali_01_2Nous arrivons sur Yangon à 2h30 du matin, cette fois c’est vraiment tôt pour un check-in. Tant pis, nous tentons le tout pour le tout et après avoir négocié un taxi pour le centre ville nous décidons de retourner à la Cherry guesthouse. C’est l’hôtel que nous avions réservé à notre arrivée, 20 jours plus tôt, bien situé avec un rapport qualité/prix convenable. Il est 3h du matin lorsque nous sonnons à la porte, nous réveillons le personnel en plein sommeil, mais ils nous accueillent quand même avec le sourire et sans même négocier ils acceptent que nous fassions le check-in pour une seule nuit, celle à venir, sans compter l’actuelle. Nous prenons donc rapidement possession de la chambre pour finir notre nuit.
Lorsque nous retournons à l’accueil à 8H30, pour le petit déjeuner et pour l’enregistrement officiel de la chambre, c’est le drame. Bastien a égaré son passeport, probablement oublié dans le bus.

Yangon_2Branle-bas de combat, le réceptionniste de l’hôtel se charge de contacter la compagnie de bus, ils prennent notre demande en considération et promettent de nous rappeler d’ici une heure car ils sont présentement trop occupés. Comme il est hors de question que nous restions sans bouger, nous attrapons un taxi direction la gare routière. Nous rappelant que nous prenons l’avion pour Shanghai le lendemain et que notre Visa Birman va expiré, nous prenons connaissance de l’adresse de l’embrassade Française pendant le trajet ainsi que des numéros d’urgence. À la gare routière, on nous dirige vers le bureau principal, puis à un autre, on nous fait patienter 20mn puis voyant que rien ne se fait, nous réitérons nos explications accompagnées de quelques schémas, car l’anglais n’est pas un point fort ici. Physiquement, il nous est impossible de retrouver notre bus de la veille, il y a en a trop et nous redoutons qu’il soit déjà reparti. Après quelques coup de fils et 10 mn de plus, nous voyons l’assistant de notre chauffeur de la veille apparaître, nous lui expliquons notre situation, il nous conduit au bus, le passeport est retrouvé. OUF nous sommes sauvés !
Yangon_3De nouveau, nous prenons le taxi en sens inverse, le temps d’arriver en centre-ville il est midi, nous nous faisons donc conduire au centre-commercial moderne, « Junction City« , qui s’étend sur plusieurs étages. Nous y déjeunons et y passons une bonne partie de l’après-midi à y faire des emplettes avant de rentrer à la guesthouse nous reposer. Après la retombée d’adrénaline du matin, c’est notre état de santé qui nous rattrape, nous nous sentons mal et fiévreux, le bus frigo de la veille doit y être pour quelque chose. Nous faisons un arrêt à la pharmacie puis nous décidons de rester à l’hôtel tranquillement afin d’être opérationnels pour le voyage du lendemain.

JOUR  23 – 03.04.2018

Yangon_4Ça y est, l’heure est venue pour nous de quitter le pays. Nous ne nous formalisons pas, préparons tranquillement nos sacs avant d’aller petit déjeuner et constatons qu’il pleut. Même la météo nous fait comprendre qu’il est donc temps de dire au revoir. Le fait auquel nous ne nous attendions pas c’est que lorsqu’il commence à pleuvoir, ce n’est pas de la petite pluie et très vite les réseaux d’évacuation sont saturés. Lorsque nous sortons de la guesthouse l’eau nous arrive aux chevilles et la circulation est complètement arrêtée. De ce fait aucun taxi ne souhaite nous prendre pour nous emmener à l’aéroport, le trajet est trop long pour eux au vue de la circulation et nous essuyons refus sur refus. Nous nous retrouvons donc trempés comme des soupes, sans taxi avec l’horloge qui tourne devant nos yeux.
Yangon_5Une petite pointe de stress auquel le gérant de la Cherry guesthouse saura faire face, nous le voyons soudainement apparaître devant nous avec des parapluies puis il nous entraîne au pas de courses vers l’avenue la plus proche. Le trafic y est également quasiment à l’arrêt et nous nous répartissons tous les 3 pour partir à la recherche d’un taxi qui accepte la course. Nous finissons par en trouver un et y grimpons rapidement en rendant les parapluies au gérant de la guesthouse et en le remerciant chaleureusement pour son aide.
La circulation se débloque finalement aussi vite que la pluie fini par cesser, c’est à ce moment là que nous comprenons que le gérant a demandé au chauffeur de nous emmener le plus rapidement possible, certainement par soucis que nous ne loupions pas l’avion. Nous avons donc eu une course spéciale « fast & furious » et sommes arrivés bien en avance à l’aéroport, dans l’attente de notre prochain vol à destination de Bangkok puis de là directement vers Shanghai.

Yangon_6


La Birmanie aura été un magnifique pays à découvrir, accueillant comme jamais et encore sain dans ses rapports humains. Évidemment l’expansion au tourisme tend à dénaturer l’authenticité des relations à venir, pour autant nous avons vécu notre voyage avec énormément de plaisir. Le temps que nous avions sur place nous a permis de visiter l’ensemble des lieux que nous souhaitions voir sans nous frustrer, certains que nous avons plus approfondis que d’autres. La période de l’année nous a permis de bénéficier d’une plénitude complète car l’affluence touristique était au plus bas, en revanche c’est aussi en cette saison que l’environnement est le plus aride. Nous n’avons aucun regret quand aux lieux visités et nos échanges avec les locaux ont été au beau fixe sur l’ensemble du séjour. Bref, nous avons tout bonnement adoré et je pense que nous n’hésiterons pas à y refaire un tour si l’occasion venait à se présenter, car c’est un pays à la sagesse et au cœur éléphant.

ending