Kaikoura – Canterbury
C’est après notre court détour sur le parc national d’Arthur’s Pass que nos roues nous porterons vers la ville côtière de Kaikoura. Sur la route nous ne ferons que quelques arrêts peu significatifs et une escale sur la cité thermale d’Hanmer spring.
Hanmer Spring
Cette ville est une des plus réputées de Nouvelle-Zélande pour qui veut s’adonner au plaisir d’une thalasso. En effet, beaucoup de Kiwis y affluent avec pour seule intention, se ressourcer. Il faut dire qu’en plus du centre de piscines thermales et spa parfaitement équipé, l’environnement est propice à la détente.
Entourée de montagnes de forêts de séquoias géants et de rivière, Hanmer springs est une petite ville parfaite pour allier relaxation, activités de plein air et plaisirs, à condition que le budget suive.
Ayant la ferme intention de garder nos sous pour les attractions de Kaikoura nous profiterons donc des lieux lors d’une petite randonnée menant à une cascade, et en s’offrant un coup à boire en terrasse ombragée, histoire de s’imprégner de la douceur des lieux.
Après une visite de la ville et une nuit sur place dans un free camp bien équipé dans la forêt, nous ne pouvons que comprendre l’engouement des locaux pour ces lieux apaisants mais où il est aussi possible de s’amuser.
Kaikoura
Il est désormais temps pour nous de faire route vers la petite ville de Kaikoura avec, il faut le dire, une certaine excitation. En effet, la réputation de Kaikoura et de sa péninsule n’est plus à faire, la région est nationalement connue comme étant un hotspot de la faune Néo-Zélandaise. Aussi, nous sommes bien certains de vouloir nous adonner à quelques unes des activités de la ville pour vivre des instants magiques.
La ville
En arrivant sur les lieux, nous sommes surpris de constater que Kaikoura, c’est vraiment petit. Ce qui s’apparente au centre-ville n’est composé que de quelques boutiques sur une centaine de mètres, c’est en fait un tout petit village de bord de mer d’à peine 2000 habitants à l’année. De plus, certains bâtiments gardent de sévèrent stigmates du tremblement de terre qui a mis la ville en quarantaine en 2016 et a fait 2 morts. D’ailleurs, à l’heure où nous visitons (2018), les routes qui mènent à Kaikoura sont toujours sujettent à d’énormes travaux de réfection ce qui en rend l’accès fastidieux. Un vrai coup dur pour ses habitants qui vivent principalement des activités touristiques. La surprise passée, nous prenons également conscience que ce peu de concentration humaine, c’est certainement ce qui permet à Kaikoura de rester un sanctuaire pour la faune locale, et ça c’est forcément très positif.
La Péninsule
Afin d’apprécier toute l’étendue de la péninsule de Kaikoura, un sentier pédestre a été mis en place qui permet d’en faire le tour aussi bien par les plages que par les falaises. Ce sentier passe également par des terres sacrées, propriétées Maori et des zones protégées pour les oiseaux. C’est une randonnée sympathique où l’on profite de belles vues sur la côte sud, mais aussi sur la ville elle-même. En plus des oiseaux, il y a un bras de roche, au nord de la péninsule, qui s’étend dans la mer où réside de nombreuses otaries qui ont pour habitude de s’y dorer la pillule, tranquillement allongées au soleil.
Attention cependant, ce bout de péninsule rocheux n’est plus accessible à marée haute, veréfiez les horaires si vous ne souhaitez pas vous mouiller les pieds ou rentrer à la nage.
Les activités
Si Kaikoura rassemble tant d’animaux sauvages néo-zélandais, c’est grâce à son environnement. Il existe ainsi de nombreuses balades et grandes randonnées aux alentours, tant en bord de mer qu’aux sommets des montagnes qui encerclent la ville. Les animaux marins s’y regroupent également grâce à la présence d’un canyon sous-marin vertigineux, en bref tout y est pour que nos petits et gros amis s’y sentent bien. Aussi, la plupart des activités touristiques sont basées sur les rencontres avec la faune locale. Les cachalots, les albatross, les otaries, les dauphins, que ce soit en bateau, en avion, à la nage tout est fait pour amener les gens au plus proche tout en apprenant à respecter au maximum l’environnement et les besoins de tout un chacun. Aussi, nous ne vous cacherons pas avoir succombé à 2 des grandes activités proposées.
Nage avec les otaries
Nous avons tout de suite été attirés par le caractère unique et originale de cette activité. Avant d’arriver en Nouvelle-Zélande nous ne nous étions d’ailleurs jamais interrogés sur cette possibilité. C’est en arrivant dans le pays, et en croisant ces mammifères marins un peu partout, que nous nous sommes demandés si nager avec eux pouvait représenter un danger ou non. D’autant que, lorsqu’ils sont sur terre ils sont facilement effrayés et peuvent devenir agressifs, c’est le cas également lorsqu’il y a des petits. Alors nous avons décidé d’aller rencontrer l’équipe de « Seal Swim » et de tenter l’expérience à leur côté.
Après nous avoir donné les bonnes informations, sur le comportement à adopter avec les otaries, on nous équipe de combinaison, palmes, masque, tuba et cagoule et on grimpe, en petit comité, dans le bus jaune pour rejoindre le bateau, jaune aussi, direction la péninsule. Dès que les spécimens sont repérés, et après avoir pris soin de vérifier qu’il n’y a pas de petits vulnérables dans le groupe, on plonge et on les rejoints tranquillement. Le tout est de nagé calmement, sans geste brusque, pour se rapprocher sans tenter de les toucher, et c’est là que la magie opère. Curieuses de nature, les otaries viennent nager et danser gracieusement autour de vous et vous regardent de leurs grands yeux malicieux.
C’est simplement une expérience incroyable et intense, tout en douceur et en émotions.
Nous ne pouvons que recommander cette activité pour petits et grands. Cela ne requiert qu’un peu de patience et de respect car, pour le coup, c’est bien nous qui entrons dans leur monde. Un grand merci à la l’entreprise familiale « Seal Swim » qui rend possible cette activité dans des conditions formidables, en groupe restreint avec une équipe sympathique et amusante.
Nage avec les dauphins
Si la nage avec les otaries sauvages de Kaikoura a de quoi interpeller, il est un rêve d’enfant que beaucoup portent en eux et ne souhaitent que réaliser. Une opportunité que peu refuserait, celle de nager au milieu des dauphins à l’état sauvage. Car oui, nager, caresser ou se faire tirer à l’aileron par un dauphin, ça se fait dans pas mal d’endroits où ces pauvres cétacés sont retenus captifs et dressés pour le bon plaisir des visiteurs. Mais ce que propose « Dolphins encounter« , c’est bien de nous amener à la rencontre des dauphins sauvages de Kaikoura. Il n’est question ici d’aucun procédé humain pour attirer les bancs mais bien plutôt de nous introduire dans leur élément, à leur rythme et à leur bon vouloir. C’est plutôt une activité attractive pour laquelle nous nous sommes rapidement renseignés, il existe des places limitées par bateau soit en tant que simple observateur, soit en tant que nageur. Malheureusement, forte de son succès, nous avons été mis sur liste d’attente.
En pleine saison, les places sont chères et les bateaux étant limités, tout était réservé sur quasiment 2 semaines. Nous avons donc été placés sur la liste d’attente pour prétendre à une place de « nageur ». Autrement dit, il faut prendre ses précautions et réserver l’activité bien avant d’arriver à Kaikoura.
Nous sommes donc repartis vers Christchurch déçus, puisque nous ne comptions pas rester si longtemps sur Kaikoura. Après 3 jours sur Christchurch, à préparer notre arrivée sur un nouveau woofing et la vente du van, nous avons reçu un coup de téléphone nous informant que 2 places s’étaient libérées pour nager avec les dauphins à Kaikoura le lendemain. Il n’en fallait pas plus, nous reculons notre arrivée en woofing d’un jour, et nous refaisons le chemin inverse vers Kaikoura (2,5h de route).
Le lendemain nous nous présentons chez « Dolphin encounter » à l’heure prévue, on nous met en groupes, les nageurs d’un côté, les observateurs de l’autre. Un petit tour en salle de cinéma pour un récapitulatif clair des règles à adopter et de l’attitude à avoir pour attirer l’attention des dauphins et jouer avec eux, puis on nous équipe avant de nous faire monter dans le bus direction le bateau.
Une fois les bancs de dauphins repérés, le bateau les dépasse se place sur leur trajectoire et nous jette à l’eau. En quelques secondes nous sommes entourés de centaines de dauphins sauvages et nous comprenons rapidement que nous ne sommes rien. S’ils n’ont pas envie de venir s’amuser avec nous alors ils passent leur chemin à très vive allure, à peine le temps de cligner des yeux. En revanche, s’ils ont envie de faire la « course » ils commencent à tourner autour de nous et à nous de suivre leur rythme pour créer le jeu, cela peu durer plusieurs secondes, et évidemment nous ne gagnons, pour ainsi dire, jamais. Mais, bon dieu que ces quelques secondes de jeu avec ces dauphins peuvent se transformer en un moment de bonheur pur et absolu. On remonte ensuite sur le bateau lorsque la sirène retentit, puis on réitère l’opération environ 4 fois.
Si l’instant est magique, il est aussi éprouvant.
Se jeter en pleine mer au large, nager, plonger, respirer par les tubas, s’amuser au rythme des dauphins, lutter contre la combinaison qui nous fait flotter pour profiter pleinement du moment, c’est clairement physique. Ajoutons à cela l’excitation mêlée d’appréhension et vous ressortez complètement lessivés de l’affaire, mais aussi comblés.
Nous avons également eu la chance, en bonus, de tomber sur la période où les orques passaient par là et notre capitaine nous a donc amenés jusqu’à eux afin que nous puissions également profiter de ce spectacle, ce qui nous a aussi permis de contempler les albatros. C’est pour dire qu’on en a eu pour notre argent.
Étant donné la taille anormalement importante de cet article, nous pensons que toute espèce de conclusion au sujet de Kaikoura serait d’un superflu malvenu. Aussi nous vous souhaitons tout simplement de vivre des émotions toutes aussi belles et fortes que celles que nous avons pu ressentir ici, bien plus gros qu’un coeur d’éléphant 😉
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